Minimalisme et zéro déchet pour une planète en bonne santé

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L’impact du premier confinement sur l’environnement s’est avéré éloquent ! En seulement quelques semaines d’activité mondiale mise sous cloche, on a pu constater de nombreux bénéfices en matière de niveau de pollution et de qualité de l’air.

Selon une étude publiée le mercredi 29 avril 2020 par le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA) basé en Finlande, la chute spectaculaire des niveaux de pollution a permis d’éviter 11000 décès liés aux particules fines et au dioxyde d’azote, ce n’est pas rien. Dame Nature et le monde animal et végétal ont aussi vécu la période comme une respiration salvatrice. Bien entendu, il ne s’agit pas de prôner un monde à l’arrêt. Toutefois, lorsque l’on constate les répercussions directes de l’activité humaine sur la planète, il y a de quoi se remettre en question et s’interroger sur une évolution de certains de nos comportements. C’est un défi qui s’ouvre à nous, le défi de dresser les contours d’un monde où l’homme compose enfin avec la nature. Relevons le défi !

On croule sous les déchets mais…

Les chiffres et statistiques ont de quoi effrayer. Selon le dernier rapport d’Eurostat datant de 2017, les ménages français produisent quasiment 39 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés par an, ce qui représente 580 kg de déchet par personne quand les entreprises, construction comprise, en produisent 287 millions de tonnes, de quoi donner le tournis ! Tous ces déchets sont à ce jour recyclés à 66%, valorisés énergétiquement à 6% ou éliminés pour les 28% restants. Malgré ces ordres de grandeur impressionnants, une certaine prise de conscience est amorcée et on constate une baisse de la production de déchets par habitant depuis 2007, une hausse du taux de recyclage et une augmentation des biodéchets valorisés en compostage ou méthanisation… Bravo, on est sur la bonne voie !

En route vers le « zéro déchet »

Zéro déchet par ci, zéro déchet par là, c’est un terme qui fait désormais partie de notre vocabulaire quotidien mais qu’est-ce qui se cache vraiment derrière le concept de « Zéro déchet » ? Fort de l’expression « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas », le « zéro déchet » représente l’ensemble des réflexions et des démarches qui permet de réduire notre production de déchets et qui va bien au delà de l’action de recycler (qui n’est qu’une des composantes du « zéro déchet » étant donné qu’il s’agit d’une étape qui arrive une fois que l’on a consommé un produit).

zéro déchet

La règle des « 5 R » comme base du « zéro déchet »

Lorsque l’on décide de prendre une part active au mouvement « zéro déchet », on repense sa façon de consommer de manière globale et on applique ce que l’on appelle la règle des 5 « R » :

R comme « Refuser » ; On refuse ce dont on n’a pas besoin (comme les prospectus publicitaires dans sa boîte aux lettres en apposant un sticker « stop pub », ce qui permet d’éviter 40kg de déchet annuel en moyenne par foyer - téléchargez votre autocollant stop pub) , on refuse les objets à usage unique (comme les gobelets, couverts ou pailles en plastique, les piles jetables que l’on remplace par des piles rechargeables, les bouteilles d’eau que l’on remplace par des gourdes, les disques coton qu’on remplace par des lingettes lavable ou encore les rasoirs jetables auxquelles on préférera des modèles avec uniquement les lames à changer) et on refuse les objets non revalorisables.

R comme « Réduire » ; On réduit sa consommation en n’achetant que les quantités nécessaires  pour éviter le gaspillage et la profusion d’emballages et sur emballages.

R comme « Réutiliser» ; On réutilise en prenant le réflexe de remplacer certains produits jetables par des produits réutilisables et en privilégiant les contenants durables (boites en verre, gourdes, tote bags en tissu pour les courses…). Dans la même idée, avant d’acheter ou de se séparer d’un produit, on voit si on peut le louer, l’emprunter, le trouver sur le marché de l’occasion, le réparer ou le donner.

R comme « Recycler» ; On recycle les objets et matières revalorisables en jouant un rôle actif et attentif dans le tri des déchets.

R comme « Rendre à la terre» ; On rend à la terre et on la fertilise en compostant les déchets organiques pour les valoriser et les sortir des circuits d’élimination des déchets.

On s’inspire de la famille presque « zéro déchet »

Ce qui a commencé par de simples petites luttes quotidiennes « Repose cette gourde Pom’Potes tout de suite ! » est devenu au fil du temps une communauté plus ou moins militante dont la page Facebook rassemble plus de 150 000 followers. La famille presque zéro déchet, c’est au départ celle de Jérémie Pichon, Bénédicte Moret et leurs deux enfants Mali et Dia qui décide un beau jour de vivre une vie presque zéro déchet. De ce pari osé s’est développé un blog ludique rassemblant une mine d’informations ( recettes, astuces, bons gestes, retours sur expériences, foire aux questions…) et permettant d’attraper les bonnes ficelles pour rejoindre le mouvement et devenir acteur. Et même si tendre vers le zéro déchet n’est pas la solution, ça en est toute de même une partie significative. On attend quoi pour se lancer ?

 

Pour aller plus loin dans le « zéro déchet »,
Découvrez la mini-conférence TedX de Jérémie Pichon  « zéro déchet, un monde en transition »
et la liste des 100 sites pour comprendre et agir de l'association Zerowaste France.

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